vendredi 14 octobre 2011

Toast.

Donc, que je vous répète un petit peu les faits de ce blog avant de commencer quoi que ce soit concernant ce film et les films à venir. Mon but n'est absolument pas d'analyser ou de critiquer ouvertement les films que je vais voir au cinéma. Je veux juste vous transmettre ce que j'ai aimé ou moins aimé au travers de courts articles (complétés de photographies et vidéos sur le sujet). Je veux vous donner l'envie ou non d'aller les voir ne serait-ce que par curiosité, mon avis ne sera jamais le vôtre après tout. Il en sera de même pour les films qui me tiennent à coeur que je risque de vous présenter de temps à autre.


Réalisé par S. J Clarkson
Scénario de Lee Hall
(scénariste de Billy Elliot)
Avec :
Helena Bonham Carter
Freddie Highmore
Ken Stott
Frasier Huckle
Sarah Middleton
Victoria Hamilton



"Un cuisinier qui écrit" : c'est ainsi que se définit Nigel Slater, par ailleurs animateur de sa propre émission de télévision à la BBC. Adapté de son livre de souvenirs, "Toast" est une savoureuse lettre d'amour aux goûts et aux odeurs de l'enfance qui l'ont accompagné dans son passage à l'âge adulte, et un délicieux mélange de larmes et de rire. Car, à la mort de sa mère, l'enfant dispute l'amour de son père à la gouvernante à coup de... bons petits plats.
 *Allo Ciné






Ce petit film aux airs gourmands nous rappelle de près comme de loin les bases scénaristiques majeures de Billy Elliot. Un jeune garçon anglais, venant d'une famille à problèmes, ayant perdu sa maman, se prend de passion pour quelque chose contraire aux principes de son père, qui pour lui est ,et reste, destinée à la gente féminine. Notre héros essayera donc tout au long du film de gagner l'amour de celui-ci par la cuisine. On reconnait tout de suite à prime abords les obsessions du scénariste. Cependant la réalisation légère de S . J Clarkson (réalisatrice de TV shows pour la BBC) ne rend pas le film aussi intense que le biopic sur le petit danseur de ballet. Premièrement diffusé à la télévision en Angleterre le 30 décembre 2010, TOAST a fait son petit bonhomme de chemin, il est diffusé dans les cinémas british à partir du 11 août 2011, puis finit par atterrir dans quelques unes de nos salles obscures françaises ce mois-ci.





Ce que j'ai apprécié dans ce film c'est sa légèreté, sa fraîcheur, on ressort du cinéma la tête vidée. Même si la réalisation n'est pas ici à son paroxysme, on peut aussi y voir des petites perles de mise en scène soulignée par une jolie photographie et un univers vieille Angleterre/vieille société de consommation très coloré et relativement décalé (le générique de début étant très représentatif et ingénieux). De plus, on ne peut le nier .. C'est un film qui donne FAIM ! On y voit de beaux produits, de belles couleurs et de merveilleux gâteaux (je pense notamment à la fameuse tarte au citron meringuée, celle présentée sur l'affiche) Qui a dit que les anglais ne savaient pas cuisiner ? Du côté de l'OST, on y retrouve notamment une dose de Dusty Springfield sur vinyle assez conséquente et quelques compositions originales de Matt Biffa. Toast satisfait surtout notre plaisir esthétique et poétique. Je ne vous cache pas que le rapport inter-personnages est très faible (malgré de très bons acteurs), le fait étant que voulant rester sur une note comique, le côté dramatique du film est très peu mis en avant et pour le coup, on ne comprend plus très bien les motivations de chacun. Le début présente aussi quelques longueurs qui nuisent à la suite de l'histoire. Cependant, le comique n'est pas qu'un inconvénient. Helena Bonham Carter (Joan Potter), nous présente son personnage qui est d'une vulgarité extrême avec énormément d'humour, une bouffée d'air frais après un début pesant. C'est une de mes séquences préférées, avec beaucoup de sous-entendus, très ... sous-entendus, so british ! Elle en aurait presque inventé un nouveau plan cinématographique : le plan "arrière-train". Pendant une bonne partie du film elle est présentée comme un objet purement sexuel et on lui voit donc surtout le postérieur. D'un autre côté, beaucoup de points sont expédiés un peu trop rapidement, ils sont soit à supprimer, soit à développer, le choix du milieu étant assez frustrant ; comme par exemple l'homosexualité de Nigel. Toute la seconde partie est pour moi trop rapide et ne parlons même pas de la fin. C'est pourtant une fin ouverte, le dernier plan est vraiment beau, mais elle n'est pas suffisamment subtilement menée, trop brusque. On reste donc sur notre "faim" en fin de séance.


Bonus : Interview de Nigel Slater, l'original, qui nous parle de sa vision du film.
(pour ceux qui comprennent l'anglais, of course)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire